« Partir, c’est mourir un peu » disait le poète. Mon histoire commence par des lettres sur papier bible que ma mère me lisait dans le terrain vague en face du HLM que nous habitions.
Ces lettres, envoyées par son frère – notre oncle d’Amérique ! – nous invitaient à venir le rejoindre dans ce pays de cocagne : l’Amérique !
C’est ainsi qu’une belle journée de septembre, nous sommes partis du port de Naples, sur le navire Irpinia. Notre périple dura deux semaines, autant que le voyage des découvreurs !
Lorsqu’enfin nous arrivâmes dans le port de Montréal, quelque chose avait changé. Nous étions devenus étrangers. L’oncle d’Amérique était venu nous chercher. Il faisait beau. J’étais alors un enfant. J’avais l’impression que la vie allait recommencer !
Une voiture américaine roule sur une route en pleine campagne…