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Ciné-conférence – Cultures dHivers, RDC – « Avec le vent »

Avec le vent:
Genre : Documentaire
Durée : 36′
Pays : Belgique
Année : 2013
Réalisation : Raf Custers
Image : Idriss Gabel
Montage : Guido Welkenhuysen
Production : Le Gresea, Les Films de la Passerelle
A62:
Genre : Documentaire
Durée : 3′
Réalisation : David Shongo
Du lithium à la tablette:
Genre : Documentaire
Durée : 3′

L’Observatoire de la diversité culturelle vous invite à la ciné-conférence

mercredi 26 Février 2020 à 19 H

Centre culturel Jean-Cocteau

Projection des films:

– AVEC LE VENT, film  documentaire de Raf Custers du Groupe de Recherche pour une Stratégie Economique Alternative (GRESEA).

« Avec le vent »,  comment les Congolais vivent avec les mines et l’investissement étranger.

En complément projection de deux autres courts métrages sur les conditions inhumaines imposées aux habitants ruraux de la RDC par les usines multinationales.

– A62, film  documentaire de David Shongo.

Dans « A62 » » les enfants jouent avec l’eau acidée d’une entreprise tenue par les chinois. Ils lancent un appel à l’aide.

– Du lithium à la tablette, est le résultat de deux ateliers organisés par le centre culturel Jean-Cocteau au sein de l’exposition On-Trade-Off : La Contrepartie. Les participants accompagnés par l’artiste Nadia Nakhlé ont mené une réflexion commune autour des outils numériques, leur provenance et l’impact écologique et social de leur production.

La projection sera suivie d’un débat et d’un buffet (Payant).

Le débat sera animé par Réassi Ouabonzi blogueur littéraire, critique, journaliste, créateur du blog Chez Gangoueus, de la plateforme Chroniques littéraires africaines, ancien responsable de rubrique culture du thinktank l’Afrique des idées. 

Avec Raf Custers historien, journaliste, spécialiste de l’extractivisme, membre du Groupe de Recherche pour une Stratégie Economique Alternative (GRESEA) et réalisateur de documentaires dont « Avec le vent » .  

Et Aurore STEPHANT de l’Association SystExt (Systèmes extractifs et Environnements) Ingénieur géologue minier, spécialisée dans les impacts sanitaires et environnementaux de l’exploitation minière.

Croissance pour les uns, patience pour les autres. Nous le voyons en République démocratique du Congo, où ce documentaire a été tourné en avril 2013. Le film déconstruit les rapports entre les populations locales et l’industrie minière. Pendant que le cuivre et le cobalt sont extraits des mines pour nourrir l’économie mondialisée, les congolais toussent. Le vent chargé de pollution est aussi celui des aspirations à un développement soutenable et au bien être pour le peuple congolais.

En décrivant un phénomène localisé dans une zone bien précise, la province congolaise du Katanga, le film dénonce une réalité répandue dans une grande partie du continent africain, à savoir l’exploitation unilatérale des richesses. En effet, non seulement la population locale ne profite aucunement de ses propres ressources qui sont accaparées par l’extérieur sitôt sorties de terre, mais elle doit en plus subir la nuisance provoquée par ces activités confinant à l’illicite.

On assiste de manière flagrante à un dumping (au sens littéral) de polluants dans les eaux des villages aux alentours des usines, sans que cela ne choque aucune autorité. Les protestations des victimes se diluent dans les méandres de la bureaucratie, et ce malgré l’adoption d’un code minier au niveau national. C’est que ce texte prescriptif se contente de suggérer des mesures de responsabilisation des industries au lieu de les imposer. Les raisons pour ce laxisme fatal sont vite connues : la pression internationale pèse lourdement de tous les côtés, venant des états voisins, l’Afrique du Sud, ou de bien plus loin, la Chine ou l’Union Européenne, tous sont parties prenantes de cette caverne d’Ali Baba recelant le cuivre et le cobalt, métaux précieux valant l’or de nos jours pour leur rôle primordial dans les appareils électroniques.

Le film de Custers va donc loin dans ses interrogations, à l’instar de la réalité qui n’est elle-même pas unidimensionnelle. Celle-ci ne peut se résumer à des constats simplistes, comme la corruption au niveau local, les conflits tribaux, ou la croissance des implantations chinoises dans le continent. La réalité, pour autant qu’on puisse la cerner par le biais d’un documentaire, est un alliage de tous ces facteurs et de bien d’autres. La force de ce film est de tenir compte de cette complexité tout en interrogeant avec la même inexorabilité tous les acteurs, que ce soit au Nord ou au Sud, en Occident ou en Orient, sur leur part de responsabilité dans une situation qui ne pourrait être considérée autrement que comme une catastrophe humaine.

(https://www.formatcourt.com/2014/05/avec-le-vent-de-raf-custers/)

La vidéo du débat.

Les photos.

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