L’Observatoire de la diversité culturelle vous invite à la ciné-rencontre le 18 Mai 2019 à 20H au Théatre du Garde Chasse.
Projection du film « Rosie DAVIS », un film de Paddy Breathnach réalisé en 2018.
Rosie Davis et son mari forment avec leurs quatre jeunes enfants une famille modeste mais heureuse. Le jour où leur propriétaire décide de vendre leur maison, leur vie bascule dans la précarité. Trouver une chambre à Dublin, même pour une nuit, est un défi quotidien. Les parents affrontent cette épreuve avec courage en tentant de préserver leurs enfants.
Projection du film suivie d’un débat en présence de:
– Sylvie Mikowski, professeur en études irlandaises (invitée)
– Alain Clergerie, président du Cercle des Hautes Etudes Européennes de l’ENA (animateur)
Ce n’est plus une voiture, c’est un cabanon sur roues. Rosie Davis y vit avec ses quatre enfants, âgés de4 à 13ans. Le soir, après le boulot (il est homme à tout faire dans un resto), son mari, John Paul, retrouve sa petite famille, dont les affaires personnelles sont entassées dans le coffre. Parce que leur propriétaire a décidé de vendre leur maison et qu’il est impossible, fût-ce pour une nuit, fût-ce avec un vade-mecum de la municipalité, de trouver une chambre d’hôtel à Dublin, les Davis sont obligés d’habiter leur voiture. Ils tournent en rond dans la ville, se changent et se lavent dans les toilettes des bars, déposent les enfants à l’école en feignant d’avoir une vie normale.
Ce drame de la précarité, Paddy Breathnach, un disciple irlandais de Ken Loach, nous le fait d’autant mieux sentir que sa caméra ne quitte presque jamais l’habitacle, refuge ultime et exigu qui empêche encore les Davis d’être, au sens propre, des sans-abri. Au volant, la mère courage refuse d’abdiquer, de craquer devant ses enfants, et tente de maîtriser une situation qui lui échappe. Elle porte le film et sa famille à bout de bras. Elle a le visage fier et lumineux de Sarah Greene. Dans ce road-movie social, elle seule nous fait croire qu’il y a peut-être une issue, un espoir, et une chance de descendre enfin de cette voiture exténuée. Du cinéma-vérité, mais sans misérabilisme ni complaisance.Une forme de noblesse, somme toute.
Jérôme Garcin
Plus de détails sur le site de KMBO Films.