Je n’ai pas connu mon grand-père maternel : Francisco Gomez. Comme son nom l’indique, il était d’origine espagnole, de la région de Valence.
Ce que je sais de lui m’a été raconté par ma mère qui n’avait que seize ans quand il est mort. Elle était très fière de lui, il lui a beaucoup manqué.
Francisco a été maire, le plus jeune maire à l’époque, et il n’hésitait pas à affirmer ses idées républicaines devant le roi qui régnait : Alphonse XIII.
« Y tù que eres Francisco ? »
« Republicano, mi Rey … »
Son travail (il était négociant) lui donnait l’occasion de beaucoup voyager, surtout au Sud de la France, et plus particulièrement à Sète, ce port si célèbre où il rencontra ma grand-mère.
Ainsi s’installa-t-il en France, à Sète même où naquirent ma mère et ma tante.
Ma mère avait hérité de son tempérament militant, et batailleur. Elle avait toujours une cause à défendre et prenait la tête de tous les cortèges, défendant les femmes et les immigrés.
Quelques années avant sa mort, nous avons fait un pèlerinage en Espagne, pour retrouver ses racines. C’est un de mes plus beaux souvenirs : voir ma mère frapper à la porte de ses cousins qu’elle n’avait pas revus depuis des années, se faire accueillir avec tant de chaleur et de bonheur !
Nous avons fait de très belles rencontres, jusqu’au gardien du cimetière de Utiel qui a ouvert le cimetière en dehors des heures de visite, pour un dernier hommage à Francisco !
Par Isabel F.